14 Février 2017
SOL 2 – Crew 175 : Sol de la saint valentin
Rapport du journaliste du 14/02/17 .
Aujourd’hui fut notre premier jour seuls. Même si la mission a commencé hier, nous avions tout de même vu Shannon et ses trois chiens le matin, respiré de l’air frais, senti le soleil nous dorer la nuque… Aujourd’hui fut donc notre premier jour enfermé. Aucune EVA planifiée car les gants n’étaient toujours pas arrivés (le père Noël Shannon est passé ce soir nous les déposer dans le sas matériel, avec les graines et engrais pour le Végidair, notre potager autonome), donc personne n’est sorti de l’habitat. Mais disposer de notre première journée complète nous fut bien utile : nous avons pu lancer nos expériences pour de bon, lancer la routine de mission, et poser les bases pour la suite.
Comme le veut la coutume en devenir, nous avons commencé la journée par une session de sport, plus calme qu’hier, les choses sérieuses étant prévues un jour sur deux. La matinée a commencé par une série de tâches de fond : je suis allé tester les systèmes de survie des sacs à dos, les casques et les talkie-walkie avec Xavier pour nos futures EVA, Victoria, tout en prenant soin de ses plantes dans la serre a cueilli la première laitue, cultivée par nos prédécesseurs, accompagnée de deux braves radis. Simon et Arthur ont travaillé sur le système d’acquisition du ballon, pendant que Louis et Mouâdh programmaient l’EMUI (des lunettes connectées pour simuler un affichage tête haute).
Briefing de Xavier
À midi, nous avons eu la chance de déguster notre première salade native martienne, aux côtés de ce qui était supposé être du « premium ham » (jambon de haute qualité si vous n’ayez pas suivi). Encore plus que d’habitude, le contraste était frappant. Tous deux furent assez convaincants en bouche, mais la différence de charisme était marquante : l’une sortait de terre et était plus fraiche que tout ce que nous mangeons régulièrement, l’autre sortait de sa boite de conserve en bloc, finissant de lui donner une allure de pâté pour animal quelconque. Enfin, avant d’arrêter de s’éterniser sur la nourriture : nous avons cuit notre premier pain cet après-midi. Mis à part qu’il ait tenté de s’enfuir de sa machine en triplant de volume, il n’a finalement pas eu notre grâce.
Le premier radis
La laitue après sa mort
Le bon repas de saint valentin
Le pain s’échappe
Le premier pain
Cet après-midi, nous avons commencé par un briefing de Xavier sur l’utilisation de tout le matériel d’EVA, et sur tous les contrôles d’entretien de la station à faire en sortant, puis continué avec un brainstorming sur notre communication avec l’extérieur, filmé quelques prises, travaillé sur la préparation de nos expériences pour les EVAs futures… En bref, de quoi garder tout le monde occupé.
Pour ma part je suis bien impatient de partir demain pour la première EVA avec trois de mes compères, avec pour but de trouver le bon endroit où enterrer le sismomètre géré par Mouâdh. Mais pour l’instant, je dois vous laisser, je m’en vais apprécier mon diner de saint Valentin réhydraté.
Louis MANGIN, journaliste de mission MDRS 175
Louis Maller sur l’EMUI
La chambre de Victoria
2 commentaires
Une belle expérience humaine : cohabiter dans un espace réduit avec des contraintes telles que sortie limitée et contacts avec le monde réduits !
Avez vous pris un jeu de carte ?