La préparation des expériences de physique atmosphérique a continué : Quentin a monté une partie de
la station météo afin de faciliter son installation complète durant la prochaine EVA, tandis qu’Alexandre
a continué de calibrer les capteurs environnementaux et isolé les batteries qui serviront à alimenter le
LOAC et le MegaAres. Cependant, il a été décidé de suspendre les activités dans les modules annexes,
notamment le RAM (Module technique dédié aux réparations) lorsque la température a commencé à
frôler les 0°C. Tout le monde s’est donc retrouvé confiné dans le Hab, à temps pour le déjeuner.
Il était certes un peu frustrant de voir la productivité baisser pour l’installation de certaines expériences
à cause du froid, mais le moral est toujours bon, et heureusement, aucune EVA n’était prévue
aujourd’hui. Alice, notre responsable scientifique, a dû jongler avec les nombreux imprévus et retards
accumulé pour constamment adapter le planning, et espère que les choses s’établiront de manière plus
permanente dans les prochains jours. Malgré ces difficultés et la fatigue, elle a manifesté sa joie de voir
la neige carbonique tomber depuis les fenêtres du Hab.
Dans l’après-midi, l’installation de l’expérience KTHitecture, dont l’objectif à terme est de mesurer
l’influence de l’architecture d’une base spatiale sur le stress des astronautes, a bien progressé, malgré
des fuites détectées dans le RAM et le Science Dome. Quentin a pu connecter les capteurs
environnementaux au réseau local et nous avons vérifié leur bon fonctionnement en les plaçant tour à
tour à différents endroits de la station. Un premier test global est prévu pendant la nuit, dans le Science
Dome et l’étage inférieur du Hab.

Dans le GreenHab, Adrien et moi avons terminé l’installation du système d’aquaponie, qui fonctionne
pour le moment à merveille ! Il s’agit d’un circuit fermé constitué d’un aquarium où vivent des poissons,
dont l’eau est pompée et envoyée dans un bac. Dans ce bac trempent les racines de plantes destinées à
nourrir l’équipage, qui récupèrent les nutriments dans l’eau apportés par les déjections des poissions.
L’eau est ensuite renvoyée dans l’aquarium, le système complet ayant pour objectif d’accélérer la
croissance des plantes. Au cours de la mission, Adrien surveillera de près cette croissance en mesurant
régulièrement la longueur des racines.

L’équipage a pu aujourd’hui démontrer sa capacité à s’adapter aux imprévus et aux aléas de cette
planète hostile… mais nous ne pouvons qu’espérer un ciel plus clément pour les prochains Sols afin de
pouvoir installer les expériences de physique atmosphériques dans de bonnes conditions !