SOL 24 : Mission : Sauver la station !
« Il commença à comprendre que les pressentiments étaient de rapides plongées de l’âme dans ce courant universel de vie, au sein duquel l’histoire de tous les hommes se trouve liée de façon à ne faire qu’un : de sorte que nous pouvons tout savoir, parce que tout est écrit. » - L’Alchimiste, Paulo Coelho
Ce matin, nous nous sommes rendus sur le site des instruments atmosphériques pour changer leurs batteries et récupérer les données prises pendant les derniers jours. Le drone, piloté depuis l’intérieur du Science Dome, volait au-dessus de nos têtes pour nous prendre en photo ! Leo, Yves et moi sommes ensuite allés chercher les balises placées lundi à Kissing Camel Ridge. Nous avions préparé hier notre parcours avec la carte 3D et nous avons été très efficaces ! Nous avons trouvé lesn7 premières balises en moins de 30 minutes, avant de bloquer sur la huitième pendant très longtemps… Au final, nous avons trouvé 11 des 12 balises placées sur le site. Nous sommes fiers de notre performance, et Leo est très content d’avoir pu tester l’expérience de photogrammétrie de cencôté, et de se prendre au jeu de chercher les balises le plus vite possible. Nous attendons avec impatience de voir comment Léa et Marie s’en sortiront avec la carte 2D, car elles ont préparé en fin d’après-midi leur stratégie pour leur EVA de demain !
Pendant la matinée, tous les membres d’équipage restés au Hab ont avancé sur diverses expériences ou tâches, comme s’occuper du GreenHab, faire des observations solaires pour notre astronome de bord ou encore essayer de réparer le matériel de l’expérience EchoFinder. L’après-midi avait redémarré sur le même rythme : Yves traitait les données de photogrammétrie de la matinée, Léa et Marie réalisaient une séance de l’expérience EchoFinder et, assise au Hab, je travaillais sur les photos de l’EVA de la matinée tandis que Lise à côté de moi était occupée à travailler sur son ordinateur aussi. Soudainement, à 16h08, une alarme a retenti depuis l’interface AMI, nous faisant quitter nos activités respectives. Nous étions habitués, et avons respecté la procédure : il fallait vérifier un capteur au Science Dome. Marie et Léa, qui y étaient, ont pu faire la vérification, mais contrairement à la plupart des alarmes qui se concluent en de simples anomalies de capteurs, cette fois-ci le risque était réel ! L’alarme n’était pas une fausse alerte. Un des tunnels qui connectent les modules entre eux, proche du Science Dome, était endommagé et avait causé une dépressurisation dans une partie de la station ! Après s’être tous réunis en sécurité au Lower Deck du Hab, nous nous sommes organisés pour être efficaces pour appliquer le protocole d’EVA d’urgence : il fallait sortir en scaphandre pour réparer la station. Mathurin et moi étions équipés de nos combinaisons, et nous avons travaillé sur le tunnel depuis l’extérieur de la station. En parallèle, Léa était elle aussi équipée pour l’EVA, mais du côté intérieur des tunnels. Nous avons communiqué par radio ensemble, et avec Marie, qui était HabCom d’urgence, pour nous coordonner sur la réparation et le déroulé des opérations. Nous avions même un rover et des cordes tendues qui nous ont aidés à maintenir le tunnel debout le temps d’effectuer les manipulations nécessaires. Nous avons colmaté avec succès la partie cassée du tunnel, et le tout en seulement une heure d’EVA! En rentrant, nous étions contents d’avoir réparé notre lieu de vie, et maintenant nous sommes tous en sécurité à l’intérieur de la station !
La journée a donc été très éprouvante pour tout l’équipage, puisque nous avons enchaîné avec la fenêtre de communication. Deux EVA en une seule journée, ça n’arrive jamais ! Nous profitons donc de la soirée pour nous reposer, mais aussi pour nous coordonner sur la fin de mission, savoir comment organiser les dernières tâches que nous avons à faire, et penser à la désinstallation de tous nos équipements et expériences !