17 Février 2017
SOL 5 – Crew 175 : Sismomètre, tempête et pain frais
Rapport du journaliste du 17/02/17.
Aujourd’hui, j’ai vécu pour la première fois une EVA depuis la station. J’étais habcom : le responsable de la sortie, restant dans la station. Après le petit déjeuner, j’ai commencé par contrôler la radio, et l’équipement de mes coéquipiers avant le départ. J’étais ensuite le chef des opérations de début de mission. Je menais depuis la base toute les tâches de maintenance préalables au départ à proprement parler en rover. J’ai continué à suivre leurs actions jusqu’à ce qu’ils dépassent la portée maximale de nos talkie-walkie.
L’EVA d’aujourd’hui était constituée d’Arthur, en leader, de Mouâdh, Victoria et Simon, à qui j’avais confié l’appareil photo. Toutes les photos d’extérieur d’aujourd’hui sont donc de lui. Le premier objectif de la mission était de déployer le sismomètre dans l’emplacement que nous lui avions préparé deux jours plus tôt. Cela s’est déroulé rapidement, sans encombre, si bien que l’équipe est ensuite partie en exploration et en entrainement à l’orientation après une heure et demi de sortie. Le vent soufflant trop fort, nous avons dû laisser le ballon au hab.
Pendant ce temps, dans la station, j’étais occupé à préparer des interviews pour des médias français. C’est un plaisir de voir que l’on intéresse autant autour de nous. Xavier, lui, travaillait sur comment optimiser l’approvisionnement électrique de la station, jonglant entre panneaux solaires et groupe électrogène, et Louis sur les lunettes connectées. L’après-midi fut agitée par un vent violent, qui faisait trembler la station toute entière. Nous avions l’étrange sensation de pouvoir nous envoler à n’importe quel moment… Notre mur flambant neuf se courba mais résista aux assauts. Sans pour autant faire des dégâts, le vent éparpilla du matériel autour de la station et nous avons dû lancer une « EVA d’urgence » que Louis et Xavier accomplirent, pour le récupérer tout en s’assurant de l’intégrité des bâtiments.
Enfin, pour bien terminer cette journée, Simon nous avait cuisiné du pain. Il commence à particulièrement bien maîtriser l’art de la machine, tout en utilisant les unités de nos amis américains telles que le 1/8 de cuillère à café (cf photo), et nous permet d’avoir notre pain frais quotidien. Cela semble simple, mais c’est ce qui fait la différence au milieu d’un repas reconstitué, pour les mangeurs de baguettes que nous sommes.
Louis MANGIN, journaliste de mission MDRS 175